mercredi 9 avril 2008

Le groupe PBP-3 au Pérou

Ensemble pour vivre une expérience d'amour et de solidarité



21 février 2008

41 "voluntarios" de Casira quelque peu dépaysés dans une ville très moderne.
Ils se trouvent bien dans l'hémisphère sud : l'eau du robinet s'écoule dans le sens contraire des aiguilles d'une montre et le soleil voyage d'est en ouest en passant par le nord !!!
Padre Fortin, sommes-nous bien au Pérou????



Nous circulons dans le désert, nous traversons des oasis et des vignobles, nous observons des pélicans, des otaries, des manchots et de nombreuses colonies de lions de mer. Nous sommes plongés dans le mystère quand nous survolons les lignes de Nazca. Puis, en l'espace de quelques heures, nous voyons des "surfeurs" endiablés sur le Pacifique et des lamas qui broutent dans la neige !!!

































Bientôt, nous émergeons de l'étonnement et reconnaissons que nous sommes bien au Pérou : les personnes à la peau foncée, les maisons en adobe (terre mélangée de paille) ou en nattes de paille, les dégats du tremblement de terre d'août 2007 et l'entreprise courageuse de nettoyage et de reconstruction de ces sinistrés. Un indice déjà du caractère déterminé de ces Péruviens que nous découvrons.

Dès lors, nous nous engageons sur la route qui nous mènera, en 9-10 heures, à Ayacucho pour une première expérience de solidarité en Amérique latine. Plutôt désertique au début, la route gagne graduellement en altitude jusqu'à 4700 mètres. Elle s'insinue dans la Cordillère des Andes dévoilant une face nouvelle à chaque virage (ils sont serrés et rapprochés!!!) et imposant ses escarpements rocheux avec force! La traversée de ces montagnes provoque des réactions diverses, parfois oppressantes et fort incommodantes, toujours admiratives cependant devant cette immensité.






































Une question nous hante : y a-t-il des gens qui vivent au bout de cette route, dans cet
environnement qui nous apparaît si rude, quasi hostile à la vie avec ses pics enneigés et ses parois abruptes?









Graduellement, la végétation s'enrichit permettant même la culture en terrasses et l'élevage de vaches, chèvres, moutons et surtout du lama et de l'alpaca.





Ayacucho (150000 hab.) s'étale enfin devant nous dans une vallée verdoyante. Une ville pas vraiment touristique mais dont les habitants manifestent beaucoup d'intérêt pour les "blancs visiteurs" que nous sommes. L'accueil chaleureux des responsables de l'organisation PROSADA et de la famille Galvez qui nous héberge (30/41) nous donne déjà la mesure de la disponibilité de ces gens à travailler avec nous. La fanfare, les pétards, la danse avec les costumes traditionnels et le sourire épanoui de padre Roger nous démontrent que les liens de solidarité sont déjà établis et se renouent rapidement.




Dès les premières heures, les familles où nous vivons multiplient les attentions pour nous faciliter l'adaptation à cet environnement andin (2750 m). Elles ralentissent même leurs activités de tisserands (tapis surtout) pour assurer notre confort.











La famille Galvez



























Notre envie de s'engager dans le travail s'anime malgré la fatigue du voyage. On s'active d'ailleurs sur les chantiers dès le lendemain. Les équipes se relaient au pic et à la pelle creusant l'allée qui mènera à la porte d'entrée du centre communautaire de Santa Ana. D'autres équipes aplanissent la colline derrière le centre, préparant le futur jardin tout en réalisant qu'ensemble, on peut déplacer les montagnes! Pour se donner de la force et de la résistance, il y a bien sûr des pilules, des granules , des infusions ou des "mâchées" de coca sans oublier les histoires de Paul-Emile! Au chantier de Wari, un centre de santé en devenir, les travaux de plomberie et d'électricité s'engagent avec vigilance et ardeur. Les Québécois s'exercent à "tailler" la brique et le ciment pour tracer le réseau des tuyaux et des fils électriques qui alimenteront l'édifice. Le partage de compétences entre Québécois et Péruviens entraîne joie et satisfaction mutuelles et, pour ces derniers, une gratitude qu'ils nous expriment avec émotion et conviction.
















Chantier de Santa Ana




Chantier de Wari







































Ces deux semaines de travail avec les Péruviens nous ont permis d'apprivoiser un peu ces gens
foncièrement discrets mais jamais indifférents à nous connaître, à découvrir notre pays, nos
coutumes. On les a vus travailler avec sérieux et détermination, du plus jeune au plus âgé, de très tôt à très tard chaque jour. La température n'est pas toujours clémente (pluie, nuits froides), leurs habitations sont rudimentaires et l'électrification rurale n'est pas complétée.






Malgré cette vie rude dont ils ne se plaignent pas, ils peuvent rire et danser à la première occasion. Nous garderons en mémoire notre privilège d'avoir côtoyé ces gens fiers qui entretiennent des liens familiaux forts, qui chérissent leurs enfants. Et c'est la femme qui porte le chapeau!



























Les visites culturelles à Cuzco, dans la Vallée sacrée des Incas, à MachuPichu et au lac Titicaca nous ont permis d'aborder la riche histoire de ce pays et de découvrir la diversité de ses habitants, de leurs coutumes et de leurs costumes.





































Au long des kilomètres, notre vie communautaire de 41 "voluntarios" a permis le développement de riches amitiés, le soutien lors de "soroche" (mal de l'altitude) et bien sûr de multiples taquineries...


Miroir, miroir, dis-moi qui se fait avoir...


Notre vie s'est enrichie de ces découvertes grâce au travail de guides accompagnateurs compétents dont notre préféré Oscar. Les attentions délicates, constantes et empressées de Padre Roger nous font apprécier encore davantage notre privilège de vivre cette expérience avec lui et suscitent notre reconnaissance.


Par Colombe Boisvert
16 mars 2008



Sur la route du Pérou
(Air: Sur la route de Berthier)




1. Sur la route du Pérou
Il y avait des Québécois
Qui sont venus de partout
Pour vivre de nouveaux exploits
Qui travaillaient (2)
Qui voyageaient (2)
Et qui surtout créaient des liens
Avec tous les Péruviens, viens, viens, viens

Ah! Que la route est belle
Que la route est belle au Pérou!



2. Y a fallu monter très haut
Pour atteindre Ayacucho
Et commencer les travaux
Sans outils et sans marteaux
Tous plein d’idées (2)
Entremêlées (2)
Nous arrivons à fonctionner
Pour avancer le chantier, tier, tier, tier

Ah! Que la route est belle
Que la route est belle à Ayacucho!

3. Par avion, par train, à pied
Arrivons tout détrempés
Découvrant l’Machu Picchu
Son histoire et ses dessous
Avec Josef (2)
Et sa chanson (2)
Le beau soleil nous revoyons
Tous comblés nous repartons, tons, tons, tons

Ah! Que la route est belle
Que la route est belle à Cuzco!



4. De Cuzco jusqu’à Puno
Traversons l’Altiplano
Tout en bas nous apparaît
L’immense lac Titicaca
40 îles flottantes(2)
Peuplade bien vivante (2)
Jusqu’au sommet d’Amantani
L’altitude nous défie, fie, fie, fie

Ah! que la route est belle
Que la route est belle à Puno!

5. Sur la route du Pérou
Il y avait des Québécois
Voyageant avec Oscar
Notre fameux guide en or
Qui nous faisait (2)
Le vrai portrait (2)
De son pays et ses attraits
Son accueil nous épatait, tait, tait, tait

Ah! Que la route est belle
Que la route est belle au Pérou!

Chanson composée par Odile Poulin, Suzanne Poulin, Solange Poulin

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